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GAZA, Le briseur du cercle vicieux existe !

Deux projets miroirs, rétrogrades et sectaires voués à l’autodestruction, sont en train de se fracasser dans l’arrogance des uns et la victimisation des autres :

  1. Le Grand Israël, du Nil à l’Euphrate.

  2. Le Califat du XXIème siècle avec Jérusalem pour capitale.

Pour le 1er projet voué à l’autodestruction, les réalisations concrètes sont remarquables. J’en soulignerai deux : technologie et démographie.

Réalisation technologique

Israël, un des plus petits pays du Monde, a développé sa propre arme nucléaire. Des dizaines d’ogives sont disponibles dans les souterrains israéliens.

Réalisation démographique

Cette entité créée par vote de l’ONU en 1948, a réussi en soixante-quinze ans une opération démographique sans précédent. Elle consiste à l’expulsion manu militari, de plus de 88% des populations autochtones hors des frontières israéliennes. Ces frontières se sont avérées amovibles (1948-56-67-73-2007, 14-23), de surcroît non-reconnues par l’ONU.

Méthode des expulsions.

La technique du « fait accompli » est présentée au monde comme guerre de libération nationale. Les conquérants sionistes l’appellent « Uvda ». Elle leur a notamment permis de capturer en mars 1949 le village de pêcheur d’Abou Rashrash. En 1951 ce village sera dénommé Eilat.

La stratégie prônée par Ronal Storrs (Gouverneur britannique à Jérusalem en 1917-26) de créer un « Little loyal jewish Ulster in Palestine » était déjà en route avant la création d’Israël. Il s’agit d’une conquête anglaise, plus ou moins douce, subie et exécrée par les Irlandais : Colonisation – Expropriation – Annexion.

Les libéraux et les fascistes juifs

En 1948, tous les grands noms du judaïsme américain avec en tête Albert Einstein et Hannah Arendt signent une adresse au président Truman lui enjoignant d’arrêter ce mécanisme. Ils lui demandent aussi d’expulser le terroriste Menahem Begin. En effet, à la tête de l’Irgoun, ce dernier vient de massacrer 200 villageois à Deir Yassine. Il sera premier ministre d’Israël de 1977-83. Contrairement à la Hagannah, organisation sioniste d’auto-défense, l’Irgoun fondé par Jabotinski prône l’action violente et le terrorisme. Les juifs libéraux le traitaient volontiers de fasciste.

Résultat des expulsions

La stratégie Colonisation – Expropriation – Annexion finit par jeter les populations palestiniennes sous des tentes dans des camps de réfugiés. L’UNRWA bureau de l’ONU en charge des réfugiés, organise les camps. L’expulsion des palestiniens, s’est déroulée vers le sud à Gaza (camps de Jabaliya, El Sahti, Khan Younes, Rafah, etc.), vers l’ouest en Jordanie (camps de Jerash, Irbid, Zarka, Marka, etc.) et en Cisjordanie (camps de Jénine, Toulkarem, Balata, Kalandia, Shu’fat, etc., vers le nord-est en Syrie (camp de Dera’a, Khan Eshieh, Qabr Essit, Yarmouk, etc.) au Liban (camps de Burj El Barajneh, Sabra, Chatila, Ain el Heloueh, Nahr El Bared, Rashidieh, etc. ).  Une des dernières expulsions se produit actuellement de Gaza nord vers Gaza sud.

Naissance et échec de la résistance palestinienne

A côté des ONG qui gèrent ces camps, il y a les activistes palestiniens. Ils cherchent à faire respecter leurs droits notamment celui de la justice et celui du retour. Ces activistes se concentrent d’abord sur l’éveil de la conscience politique de leur peuple. Ils cherchent à les sortir du statut de réfugié vers celui de résistant. Pour ce faire, le mouvement de résistance palestinien, au départ, patriotique et laïque, procède à des attentats dans les capitales européennes et à des détournements d’avion.

Plus tard, il déclenche un soulèvement populaire, l’Intifada. La 1ère Intifida dure 555 jours. Elle consiste en désobéissance et jets de pierre. Les Israéliens répliquent à coups de gaz lacrymogène et coups de feu. Le nombre de tués s’élève à 1962 Palestiniens et 277 israéliens. Ce soulèvement prend fin en 1993 avec la signature des accords d’Oslo.

L’échec de ces accords, puis celui de Camp David II (signé en 2000) et la visite d’Ariel Sharon au Mont du Temple déclenchent le second soulèvement (2000-2008). En plus des jets de pierres, cette 2nde Intifada fait apparaître quelques armes. Il en résulte 3000 morts palestiniens, 1000 israéliens et une feuille de route israélo-palestinienne … jamais mis en œuvre. Il y a surtout la construction du mur de séparation. Gaza devient une prison à ciel ouvert. La colonisation de la Cisjordanie sur le modèle « Little loyal Jewish Ulster » se remet en route, à pleine vitesse. En une quinzaine d’années, 500 000 colons israéliens criblent la carte de la Cisjordanie.

Emergence du projet du Califat avec pour capitale Jérusalem

Dans les années 2000, l’islamisation de la résistance palestinienne s’accélère. Le cheikh Yassin, fondateur du Hamas, reçoit une aide financière israélienne pour ses « œuvres de bienfaisance » dont une mosquée. Pour Israël, c’est la belle aubaine. Son objectif est de réduire le poids politique des laïcs du Fatah. Le voile islamique s’impose aux palestiniennes. Les mouvements islamistes concurrents Hamas et Djihad islamique écrasent les militants laïcs du Fatah. Ils jettent des dizaines d’entre eux des toits d’immeubles de Gaza. Les Palestiniens chrétiens émigrent tous azimuts. Le slogan politique dominant prône le califat avec Jérusalem pour capitale. Hamas gagne les élections locales en 2006. Hamas passe d’actions terroristes à des bombardements par des roquettes sur les villes israéliennes proches de Gaza. Pour obtenir l’apaisement à ses frontières, Israël facilite le soutien financier du Qatar, à l’époque d’obédience frères musulmans.

Fort de ce financement, Hamas déclenche depuis Gaza une opération terroriste d’envergure, un massacre sans précédent dans les villes frontalières. C’est le 7 octobre 2023.

En trois semaines, et à titre de vengeance (dixit le 1er ministre israélien) Tsahal rase Gaza Nord, tuant ainsi plus de 10 000 civils dont 3000 enfants. Plus d’un million de palestiniens sont jetés vers Gaza Sud. Ils ont perdu leur nième « chez eux ». Gaza Nord devint un chantier de terrassement pour un projet portuaire et immobilier.

Et maintenant ?

Les deux projets-faillites susdits sont la résultante de petits arrangements où l’injustice règne. Ces accommodements prennent forme à Camp David I (Septembre 1978), aux accords d’Oslo (1993), à Camp David II (Juillet 2000), et dans la feuille de route (Avril 2003).

Les amis se doivent de se dire la vérité des choses.

Le cinéaste israélien Nadav Lapid reconnait la difficulté de regarder les choses telles qu’elles sont.

 Extraits de sa déclaration ce 9/10

« …. J’ai montré dans mes films qu’Israël est un pays où l’horizon n’existe pas. Un pays sans avenir. Un État profondément malade, qui a perverti nos âmes et celles de nos voisins. Un coin où l’on assiste à un jeu dynamique macabre, où les bourreaux et les victimes le sont à tour de rôle. Et je pense qu’en regardant cette attaque du Hamas, on voit la concrétisation de cette maladie. On pourrait dire que c’est d’une logique terrifiante. On a rendu Gaza monstrueux, il n’est donc pas étonnant que des monstres aient poussé là-bas. Tout cela, on peut le rationaliser. …..»

            Interview complète, cliquer ici

En écho à N Lapid, certains analystes et hommes politiques parlent désormais du risque qu’Israël devienne une parenthèse de l’histoire.

La double impasse du Grand Israël et du Califat à Jérusalem signe une double faillite. La pensée de N Lapid induit la caducité du projet sioniste. Elle induit aussi la désespérance s’il n’y a pas constat partagé sur les choses comme elles sont.

Comment briser le mur de la haine ?

Le risque actuel n’est ni le Califat, ni le Grand Israël, c’est celui d’une nième relance du cercle vicieux.

Pourtant, le briseur de cercle vicieux existe !

Avec le parti pris de Mahatma Gandhi, « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde!», le briseur de cercle vicieux est en chacun de nous. Sa mise en action immédiate et opérationnelle aura un triple bienfait :

  1. Nous sortir de la posture de spectateur, à la fois empathique, cynique et impotent.

  2. Stopper la déchéance de l’humanité, “chez nous”.

  3. Recycler les énergies présentes “chez nous” sur un projet iconoclaste, ambitieux, porteur d’avenir pour nos jeunes.

Comment activer en nous, ce briseur de cercle vicieux ?

Le mode d’emploi est articulé dans la conclusion de l’article « Gaza, Comment briser le cercle vicieux », c’est en page 5.

Fort de ce mode d’emploi, le lecteur pourra documenter sa feuille de route du changement à l’aide du tableau ci-joint. Cliquer ici.

Adel Paul Boulad,

Auteur du livre « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager »

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