La dénonciation des pratiques de l’islamisme radical, publiée par des musulmans sur Le Monde du 1^er Février est une initiative fort louable. Elle brise un tabou à tête multiple.

Entre espoir et illusion …

 

QUELLE IMPLICATION EN ENTREPRISE ?

Cette tribune pourrait induire chez les dirigeants, une sorte de soulagement. Or, les combats inter musulmans attisés par le jeu des médias, transforment les dirigeants et les managers en spectateur.

Et, face à l’entrisme islamique militant en entreprise, cette attitude est contre-productive. En effet, les combats inter musulmans ne dispensent pas les managers de leurs prérogatives.

Au contraire !

1. La sharia ne fait partie du projet validé par le conseil d’administration,

2. L’exégèse des textes du corpus islamique est du ressort des musulmans, à la mosquée,

3. Les combats inter musulmans ne concernent que les musulmans, hors de l’entreprise,

4. Rien ne sert d’attendre la fin de ces combats. Ils durent depuis quatorze siècles. A ce jour, les courants radicaux ont toujours eu le dessus,

Est-ce qu’un dirigeant est capable de savoir si les salles de prière consenties dans son entreprise sont radicalisées ou non ?

Doit-il arbitrer entre telle ou telle faction islamique, est-ce dans son rôle ?

Comment peut-il trier et négocier avec des syndicats manipulés par des courants islamiques concurrents ?

Sait-il résister à la pression islamique interne le dissuadant de promouvoir une femme au poste de manager ?

Que doit-il faire lorsque une salariée musulmane se plaint des menaces d’un coreligionnaire qui la force à porter le voile ?

 

L’initiative publiée par Le Monde rejoint la tentative vaine du Président Sissi du 28/12/2014.

Lors de ce discours du 28/12, il sommait les autorités sunnites de procéder à la réforme du discours islamique pour l’écarter du radicalisme. Force est de constater qu’il est mis en échec par un courant obscurantiste, radical, puissant et profond. C’est le cas partout dans le monde.

 

QUE CHACUN FASSE SON TRAVAIL !

** Aux musulmans de poursuivre leurs débats, et d’appliquer leurs obligations religieuses en dehors de l’entreprise.

** Aux dirigeants de réincarner le sens du projet fondateur de leur entreprise et de s’engager sur le terrain auprès de leur collectif. Au passage, ils auront recadrer ou évacuer hors de l’entreprise les « imams » infiltrés et promus à coup d’« accommodements raisonnables ».

NOTA BENE.

Sous couvert de dénoncer le radicalisme, les auteurs de cette tribune font l’exégèse publique de textes du corpus islamiques. C’est une forme d’entrisme d’autant qu’elle est faite par des intervenants en entreprise. Elle ouvre la voie à la suite décrite dans le chapitre CCC du livre  « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager »