Pendant que l’occupant sioniste bloque l’entrée de centaines de camions d’aide humanitaire, les agents israéliens à Chypre bloquent le navire Open Arms affrété par des militants espagnols. Libéré, ce navire aura 360 km à parcourir en mer pour arriver au large des plages de Gaza. Tsahal décidera de la suite.
Ce faisant le crédit d’Ursula van der Leyen, déjà bas, touche le fond. Au nom de l’Union Européenne (UE), elle s’était approprié l’initiative espagnole bénévole et promettait une livraison ce dimanche 10 mars 2024.
L’UE déverse des milliards d’euros d’aide à l’Ukraine dans sa guerre contre l’occupant Russe.
L’UE fait l’inverse en Palestine. Elle finance l’occupation. Au titre de « pays démocratique », l’UE continue de faciliter toutes sortes de transactions avec Israël. Cependant, elle évite de lui rappeler la nécessité de respecter le droit humanitaire dû par un occupant.[1]
Gesticulations américaines
A 1 km d’une population Palestinienne meurtrie, affamée et déshydratée, les chargements humanitaires s’empilent. Ils sont de l’autre côté du portail de la prison-Gaza, fermé par Tsahal.
A 10 000 km de là, Biden tente d’hypnotiser le monde avec l’idée électoraliste d’un ravitaillement par voie maritime.
Le temps requis pour l’installation portuaire signifie la mort de centaines d’enfants par déshydratation et malnutrition. Le rythme actuel est de dix par jour.
La destruction de la zone et de sa population, puis les travaux portuaires ne peuvent se justifier que par l’exécution du Plan Abraham. Il s’agit d’un port à Gaza Nord relié via chemin de fer à la production de biens d’équipements et autres marchandises des pays du Golfe et de la péninsule arabique. Cette opération commerciale américano israélienne s’effectue sans l’implication des Palestiniens.
En plus de la mort brutale, la mort à petit feu
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Les Palestiniens souffrent de malnutrition, déshydratation et manque de soin. Entre bombardements et tirs de snipers, la mort lente est devenue quotidienne.
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Ces populations ont besoin quotidiennement de l’équivalent de cinquante de ce navire espagnol.
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Des centaines de camions attendent l’autorisation de passer. Ils sont alignés de l’autre côté des grilles de la prison-Gaza.
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Israël continue de tuer des civils, brutalement et à petit feu, de bafouer le Droit International, et le Droit International humanitaire.
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Les pays voisins remettent à Dieu le sort des Palestiniens.
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L’Occident gesticule.
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Les manifestations parisiennes et autres en soutien au Peuple Palestinien réclament le respect du Droit, le cessez-le-feu et la fin de l’occupation.
Comment mettre fin aux gesticulations occidentales en Palestine
La pression populaire a besoin d’autres leviers pour l’arrêt des massacres en Palestine. Il s’agit de l’argent, des technologies et des armes :
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L’arrêt de l’envoi d’armes à Tsahal,
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La fermeture du stock américain en Israël d’armes et de munitions. Ce stock y trône depuis des décennies au titre de « Israël porte-avion américain au Proche-Orient »,
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L’arrêt du financement et des transactions commerciales de l’UE avec Israël,
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Le blocage des accords technologiques, commerciaux et financiers entre Israël et les entreprises françaises. Details à la prochaine chronique.
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Des manifestations populaires et syndicales pointent ces entreprises (Thalès, Safran, Nexter, MDBA, Systra…). Pour certaines l’état français est impliqué.
C’est peut-être hors sujet (ce sujet précisément) mais deux questions me trottent dans la tête depuis le 7 octobre:
Comment? et pourquoi?
1 – COMMENT la frontière Israélienne avec Gaza, qui était le fleuron de sa sécurité où même une mouche ne pouvait s’y approcher, a pu être violée sans réaction ni contre attaque de Tsahal?
2 – POURQUOI Tsahal qui réagit généralement dans les 5 minutes contre une action “terroriste” a attendu 7 heures avant de réagir?
Mes questions restent “ouvertes” car elles me laissent pantois
Parmi les explications, il y a celles ci-dessous qui me viennent à l’esprit. Les deux concernent la notion de limite :
1. Les limites de la technologie sécuritaire et de l’organisation “best in class” se trouvent dans l’irrésistible révolte d’un peuple face à l’injustice et l’indignation.
2. Limitless arrogance.