Dans les années 30, avec la montée du nazisme, et malgré la politique britannique de judaïsation de la Palestine (plus de 30% en 1940), Albert Einstein préfère émigrer aux Etats-Unis. Ce physicien auteur de la théorie de la Relativité, a formé Oppenheimer, le père de la bombe atomique américaine.
Einstein n’a jamais adopté la nationalité israélienne. Il a été successivement allemand, apatride, suisse. Pour finir il a eu la double nationalité helvético-américaine.
Einstein refuse de présider Israël
En 1952, à la mort de Weizman, Ben Gourion le créateur de l’état d’Israël, le sollicite pour la présidence de l’état. Tel que révélé par sa fille Margot : « Si je devais être président, j’aurais parfois à dire au peuple israélien des choses qu’il n’a pas envie d’entendre. »
Einstein dénonce le fascisme sioniste
Dès 1948, son nom apparait parmi les cosignataires juifs d’une déclaration dénonçant la fascisation d’Israël :
Isidore ABRAMOWITZ, Hannah ARENDT, Abraham BRICK, Rabbi Jessurun CARDOZO, Albert EINSTEIN, Herman EISEN, M.D., Hayim FINEMAN, M. GALLEN, M.D., H.H. HARRIS, Zelig S. HARRIS, Sidney HOOK, Fred KARUSH, Bruria KAUFMAN, Irma L. LINDHEIM, Nachman MAISEL, Seymour MELMAN, Myer D. MENDELSON, M.D. Harry M. OSLINSKY, Samuel PITLICK, Fritz ROHRLICH, Louis P. ROCKER, Ruth SAGIS, Itzhak SANKOWSKY, I.J. SHOENBERG, Samuel SHUMAN, M. SINGER, Irma WOLFE, Stephan WOLF.
Dans une lettre adressée à M. Shepard Rifkin, Directeur exécutif des Amis Américains des Combattants pour la Liberté d’Israël, il écrit :
Cher Monsieur,
Lorsqu’une catastrophe réelle et finale nous surprendra en Palestine, les premiers responsables seront les Britanniques et les seconds seront les organisations terroristes nées de nos rangs.
Je ne veux voir personne qui soit associé à ces gens qui font fausse route et sont des criminels.
Sincèrement vôtre,
Albert Einstein
En 2024, qu’aurait fait Einstein ?
En 1947, au moment du vote de l’ONU pour le partage de la Palestine, Einstein, humaniste et antifasciste, était semble-t-il partisan d’une gouvernance internationale du territoire, en perspective d’un Etat binational.
Force est de constater comment la séparation de deux peuples pour une même terre entretient le mécanisme du Rejet, ses griefs, ses haines, ses violences, ses monstruosités, ses guerres. La fin du mécanisme du Rejet est possible. Les deux peuples aspirent à un nouvel horizon bénéfique à leur jeunesse.
Comment et avec qui ces deux jeunesses vont-elles vivre, entreprendre… ?
Il s’agit de briser le cercle vicieux.
Comment faire ?
Soixante-dix-sept ans plus tard, la démarche, le processus et les outils de la transformation sont disponibles. Il reste à faire émerger le 1er briseur de cercle vicieux. Il est potentiellement parmi ceux qui connaissent le terrain, parce que engagés sur le terrain et conscients de l’impasse actuelle. Sur la liste des candidats potentiels, au-delà des militants pour la Paix, il y a surtout les officiers supérieurs du Shin Beth, les commandants des soulèvement palestiniens, etc.
