
L’ONU en 1947, vote du partage de la Palestine[1]
Le contexte mondial d’après-guerre est dans une phase PRE-DECOLONISATION et POST –SHOAH. Une soixantaine de pays composent l’ONU en 1947. Quatre-vingts pour cent des pays africains ne sont pas membres de l’ONU. Et pour cause, ils sont encore colonisés.
A cette date on parle de la Palestine. Les Britanniques, puissance mandataire font tout, avec succès, pour écarter la création d’un seul état. Pour le vote, ils imposent la solution dite de « partage de la Palestine ». Sur les 57 votants, 33 sont « pour ». Les résultats du vote révèlent que la liste des « pour » est composé de colonisateurs, d’empires et leurs affidés.
Les résultats du vote de 1947
Les pays opposés au plan de partage sont :
Afghanistan, Arabie saoudite, Cuba, Égypte, Grèce, Inde, Iran, Irak, Liban, Pakistan, Syrie, Turquie et Yémen.
Ceux en abstention :
Argentine, Chili, Chine, Colombie, Salvador, Empire éthiopien, Honduras, Mexique, Royaume-Uni, Yougoslavie.
Les votes en faveur viennent d’autres pays. Il y a parmi ces pays les ex-champions des ghettos et pogroms. Il y a les pays encore colonisateurs et leurs affidés, par exemple ceux soulignés ci-dessous :
États-Unis d’Amérique, Australie, Belgique, Bolivie, Brésil, république socialiste soviétique de Biélorussie, Canada, Costa Rica, Danemark, République dominicaine, Équateur, France, Guatemala, Haïti, Islande, Liberia, Luxembourg, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Norvège, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, république populaire de Pologne, Suède, Tchécoslovaquie, république socialiste soviétique d’Ukraine, Union sud-africaine, URSS, Uruguay et Venezuela. Le vote algérien indiqué sur la carte est celui de l’Algérie « française »
Répartition des votes de la résolution 181 relative au Plan de partage de la Palestine
En vert foncé les « pour » ; en vert clair ceux qui ont changé en « pour » ; en jaune les « abstentions », en ocre foncé, les « contre » ; en gris les « non-membres de l’ONU » ; en rouge « les absents »
Malgré la volonté originale de créer deux États de taille semblable, l’ONU accorde aux sionistes 50 % de plus que le plan Peel de 1937.
Avant et après ce vote, le futur nouvel état[2] crée en 1948 procède à l’expulsion des palestiniens.
L’ONU en 2024, et le veto américain
Le contexte mondial a évolué. La décolonisation a abouti. L’ONU compte désormais 193 états membres. Deux états sont admis comme observateurs, non membres : le Vatican et la Palestine. Sur la carte ci-après, plus les couleurs sont foncées, plus les admissions sont récentes.
Cette nouvelle configuration change la donne. Depuis 1970, l’assemblée générale a prononcé 70 condamnations à l’encontre d’Israël pour non-respect du droit international.
Au conseil de sécurité de l’ONU, les USA ont activé trente-cinq fois leur droit de véto pour s’opposer à des résolutions exécutables. Trente concernaient leur « protégé » Israël. Ce dernier en abuse et développe sa politique expansionniste.
En décembre dernier, le vote du cessez le feu ne passe pas à l’ONU. Les Américains bloquent. C’est leur 36ème droit de veto en faveur de leur « protégé » Israël. Ce dernier en abuse. Il poursuit sa politique expansionniste. Aujourd’hui il est en passe d’éradiquer le peuple Palestinien. Ce faisant Israël perd sa raison d’être, et acte son auto-suicide.
Pour que cette 2024 soit d’un bon cru, comment sortir du piège ?
Avec l’ONU actuelle, le vote en faveur du plan de partage et de la création d’Israël ne passeraient pas.
Que faire aujourd’hui ?
Si le plan de partage a été contesté durant 70 ans, aujourd’hui Dominique de Villepin[3] [4], ex 1er ministre français, parle du risque qu’Israël ne soit qu’« une parenthèse dans l’histoire ». En faisant abstraction d’autres paramètres, la projection démographique révèle l’évidence d’une majorité palestinienne au sein même d’Israël.
Alors autant intégrer ce fait, et travailler sur une nouvelle vision commune et partagée en vue d’une « référence mondiale, sociétale, économique et sécuritaire » !
Pour la conduite d’un tel processus, la démarche, les outils, les coaches prêts à travailler en zone de guerre sont disponibles.
Adel Paul Boulad,
Consultant international Diversité & Performance,
Auteur du livre « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager »
Comme pour tout, il faut, que ce soit en sport ou en histoire, toujours en revenir aux fondamentaux:
1 – parler de “peuple élu”, c’est présomptueux et pas universel, élu par qui? Seth (dieu des ténèbres), Râ (dieu du soleil). Que ce soit une croyance personnelle, d’accord mais qu’elle le reste. Ayant vécu là-bas et l’ayant tellement entendu que j’en étais mal à l’aise.
2 – Terre promise (les promesses ne valent qu’à ceux qui y croient), terre du peuple juif depuis 2000 ans! Contre qui David s’est-il battu? Je le done en mille, les Philistins, Philistins, Filistine (Palestine)? Ils y ont donc droit aussi
3 – L’antagonisme “terroriste/résistant” dépend de quel bord l’on se trouve: Einstein a eu raison de dire que dans la vie tout est relatif
* Irgoun/Haganah/Palmach/Lehi: demandons aux Israéliens ce qu’ils étaient et Menahem Begin l’un de leur dirigeant: terroristes ou résistants? même question à poser aux Britanniques (attentat du King David Hotel, 90 morts) ou aux Palestiniens (Deir Yassin et autres); les réponses seront différentes
* Résistance pour les Français, Terroristes pour les Allemands
* Hamas, combattants pour la liberté pour les Palestiniens, Terroristes pour les Israéliens
Le problème est tellement complexe et les antagonismes tellement exacerbés que soit ils s’auto détruisent (et malheureusement ce qu’ils font actuellement) soit des hommes de bonne volonté dans chaque camp se mettent autour d’une table, font table rase du passé et se mettent d’accord.
Vivant là-bas (après la 2ème Intifada) je connaissais autant d’Israéliens que de Palestiniens et leur disais: “Non seulement vous êtes obligés de vivre ensemble mais vous y êtes condamnés”.
A l’époque je m’en souviens, des réunions étaient prévues entre Shimon Perez et Yasser Arafat. La veille de ces réunions des attentats étaient perpétrés par des “barbus”, soit d’un camp soit de l’autre. Ces réunions n’ont jamais eu lieu.
Conclusion: supprimons les “barbus”!!!
Pour l’anecdote, les seuls groupes qui se côtoyaient étaient les mafias, volaient les voitures en Israël et revendaient les parts en Palestine!
Justement, le prochain article évoque Albert Einstein et sa dénonciation de la fascisation israélienne, et ce dès sa naissance en 1948.
Cher Rafik,
ce commentaire est très équilibré, plein de bon sens, de réalité et d’expérience.
Cependant, le fait d’être “Obligé et condamné” n’ouvre pas forcément une voie car la résignation n’est bonne que pour les sages.
SAMTOCHA en sanscrit ou se contenter de ce que l’on a est une voie Yogique, pas pour tout le monde…
Et surtout pas les barbus.
Israël est incapable d’échapper à sa roue du Karma.
Elle le sait et essaye de passer en force en voyant la situation actuelle comme “une occasion unique”.
On sait d’avance le résultat….