La fascination du pire du sionisme décrite précédemment mène inévitablement cette idéologie dans une spirale, celle de l’échec. En comprendre les ingrédients et les mécanismes permettraient de dégager une nouvelle voie, autrement constructive, rassurante et vertueuse.

Quels sont les constats factuels et comportementaux?

 

 

Erreur organisationnelle et manque constitutionnel

• Israël décale sans arrêt la rédaction de la Constitution. Cela l’obligerait à neutraliser la notion d’état théocratique juif. De ce fait Israël n’a qu’une vitrine « démocratique ». Cette vitrine explose dans son territoire « ligne verte » où les « arabes » sont des citoyens de seconde zone malgré leur droit au vote, dans son apartheid en Cisjordanie, et dans son nettoyage ethnique à Gaza.

• Les castings de leadership successifs depuis 1948, montrent l’omni présence d’ex terroristes de l’Irgoun, du Stern, de la Hagannah et de la bande de criminels qui a créé la prison à ciel ouvert de Gaza.

• De facto, le racisme intra-juif favorise les ashkénazes, les Khazars aux dépens des Sépharades et autres tribus juives arabo-africaines.

Echec sécuritaire

Concernant le « Droit à se défendre » clamé tant par Israël que les pays-complices, reconnaissons que le seul droit d’Israël, c’est de se défendre notamment contre sa suprématie arrogante. Celle qui l’a amené au massacre du 7 octobre 2024.

Israël n’est menacé par rien d’autre que par sa peur de se voir dans le miroir, un pays-ghetto criminel et cynique.

« Israël … Une parenthèse de l’histoire »

Dominique de De Villepin, ex 1^er ministre de la France

 « مسيرة الكيان الصهيوني في مزبلة التاريخ.

La destinée de l’entité sioniste est dans la poubelle de l’histoire »

Abdel Samad, sociologue

Faute dans les choix territoriaux et leur gestion

Les implantations illégales massives en Cisjordanie sont :

• à contre-sens, des accords de Paix signés à Oslo. Armé de 700 000 colons, Israël s’empare de la Cisjordanie avec son talent habituel : méthode, organisation, processus, cynisme, maquillage légal, mensonge, crime moral, crime physique…

  • à contretemps, du renoncement des Palestiniens, entériné lors des accords d’Oslo, à certains de leurs droits fondamentaux, notamment celui du Droit au Retour dans leur patrie.

     

Concernant Gaza, certains naïfs pensent qu’après la guerre, les Palestiniens seront ré installés chez eux à Gaza.

• Depuis quand Israël aurait autorisé un quelconque Palestinien chassé de revenir « chez lui » ?

• Est-ce qu’Israël a la motivation et la capacité de reloger les centaines de milliers de Palestiniens dans leur « chez eux à Gaza » transformé en ruines, en poussières ?

Et, la fascination du pire s’enfonce dans une convergence fatale

Plantage militaire

Depuis les opérations « plomb durci » et autres, l’armée israélienne tourne en rond dans Gaza. Elle détruit, retourne les cimetières, tue…sans atteindre son objectif militaire, « l’éradication des terroristes du Hamas ». Ces derniers passent du nord au sud, puis du sud au nord, entre les décombres, les ruines, les restes de tunnels. La guerre dure depuis le 7 octobre sans résultat.

Israël perd sa guerre.

Péché mortel démographique

En 1947, les sionistes refusent le plan à un état. Ce plan assorti d’un référendum était, du fait de la démographie, perdu d’avance par les sionistes. Ils font pression et obtiennent des Britanniques la mise à l’écart de ce plan au profit du plan dit de « partage ».

L’objectif du sionisme est un pays-ghetto nommé “Foyer national juif”. Par conséquence, le risque majeur du sionisme est le risque démographique. Par vagues successives, les sionistes expulsent, chassent, tuent, déplacent des centaines de milliers de Palestiniens vers l’est, le sud et le nord.

Attiser le racisme anti-juif en Occident ne suffit pas à doper l’émigration juive en Israël. Cela ne compense pas la poussée démographique non-juive.

Avec 7,3 millions d’Israéliens et 7,3 millions de Palestiniens à démographie supérieure, Israël opte pour l’apartheid, pour le nettoyage ethnique, et pour l’élimination physique notamment des enfants. C’est une destruction criminelle directe du renouvellement Palestinien.

Perte d’humanité

Gaza, camp de réfugiés multi-déplacés (1948-67-73-82- 2002-4-9-…) devient une prison à ciel ouvert pendant quinze ans. En 2023, un toit de bombes est en place. Il tue plus de 35000 palestiniens dont 13 000 enfants. En 2024, l’endroit se transforme en cimetière à ciel ouvert. A Gaza Nord, les bulldozers sionistes retournent les cimetières.

Au printemps 2024, cette bande de terre, miroir de nos trahisons est en passe de devenir un camp de dispatch, pour ne pas dire de déportation.

Les Américains 1^er allié du sionisme, construisent un “port provisoire” devant Gaza Nord: pour distribuer Chewing-gum et Coca Cola ou pour dispatcher les gazaouis vers des pays européens, le Canada, l’Australie, la Colombie…?

L’arrachage des oliviers palestiniens va de pair avec l’arrachage du Peuple Palestinien de ses racines.

Début mai 2024 au passage de Rafah, des miliciens sionistes lynchent un camionneur. Ils commencent à détruire le contenu du camion croyant qu’il s’agissait d’aides humanitaires pour les Palestiniens. Ils découvrent des produits commerciaux vers Israël ! L’arrogance, la jubilation meurtrière et le cynisme font partie de la fascination du pire, caractéristique de l’idéologie sioniste. Celle-ci s’avère stupide lorsque ses processus criminels structurés trébuchent sur la suprématie.

 

Que faire avec un tel bilan ?

Pour sortir de la tragédie actuelle, ne faut-il pas d’abord comprendre la dynamique du sionisme dans son implantation en Palestine ? La précédente chronique traitait de la fascination du pire du sionisme. La prochaine chronique mettra en évidence le culte de l’impasse du sionisme.

Les trois diagnostics aboutiront à des préconisations opérationnelles pour créer un autre horizon utile aux juifs et aux non-juifs en Palestine.

 

 

Adel Paul Boulad, Consultant international Diversité & Performance

Auteur du livre-outil “Palestine. Fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant pour un nouvel horizon”
Livre disponible directement chez le diffuseur, cliquer ici, aussi sur les plateformes habituelles (Decitre, Cultura, Amazon, Fnac, Fnac.be, etc.)