
Chaque jour des enfants palestiniens meurent à Gaza et en Cisjordanie. Les snipers, les bombardements aveugles, la malnutrition, le manque de soin (personnel, équipement, produits) tuent chaque jour. Suivant les sources le bilan oscille entre 11 et 15 000 enfants tués et 45 000 mutilés, traumatisés.
« Une enfance à Gaza »[1] – Mais qui est Hind ?
Si l’auteur du livre titré ci-dessus, après son enfance à Gaza, puis exilée en Egypte vit actuellement à Paris, l’histoire de Hind est toute autre. De la famille Rajab, Hind était une petite fille âgée de six ans. Disparu le 29 janvier 2024, elle réapparait le 10 février sous forme d’un cadavre en décomposition dans une voiture détruite.
Comment a-t-on retrouvé Hind ?
La scène se passe près d’une station essence du quartier de Tel al-Hawa. Après le retrait des tanks israéliens, les sauveteurs la découvrent avec d’autres membres de sa famille : son oncle, sa femme et leurs quatre enfants. A quelques mètres à peine, ils découvrent aussi l’ambulance du Croissant Rouge palestinien et les cadavres de deux ambulanciers venus la secourir.
Que s’était-il passé ?
Hind, son oncle et ses cousins étaient en fuite. C’est un de ses cousins qui tente d’alerter les secours par téléphone. Hind prend le téléphone et lance un ultime appel à l’aide. L’enregistrement de l’appel par Croissant rouge palestinien est publié :
« Viens me chercher. Peux-tu m’emmener ? J’ai tellement peur, s’il te plaît, viens ! »,
Pendant dix jours qui s’inquiète de sa disparition ?
Dans Gaza-ville, la guerre fait rage. La ville est inaccessible pour les aides humanitaires des Nations Unies. Les cadavres jonchent les rues à l’abandon et dans les décombres des immeubles effondrés.
Wissam Hamada la mère de Hind se poste devant un hôpital. Elle multiplie les appels à l’aide.
La disparition de Hind obsède son grand-père, Baha Hamada
« Nous voulons savoir ce qui lui est arrivé, quoi qu’il en soit. Je ne peux l’imaginer au milieu des corps, sans boire ni manger et dans le froid extrême. Les chiens et les chats mangent les cadavres »,
« Elle avait peur, elle était terrifiée et elle était blessée au dos, à la main et au pied »
Témoignage publié par la Voix du Nord de Baha en sanglot, homme de 58 ans aujourd’hui déplacé à Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza.
Le bruit d’une porte … Puis rien.
Le grand-père poursuit :
« J’ai téléphoné à mon frère et sa fille Layan a répondu. Elle a dit que ses parents et ses trois frères avaient été tués et qu’elle était en vie avec Hind. On a essayé de la calmer, en lui disant qu’on appellerait une ambulance »,
« Hind a pris sa mère au téléphone.
La fillette a dit qu’elle voyait l’ambulance arriver.
Sa mère a entendu le bruit d’une porte de voiture qui s’ouvre, puis a perdu la connexion ».
L’AFP questionne TSAHAL sans succès.
Avec Le rappeur Mackelmore, la mémoire de Hind devient éternelle.
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Photo AFP
La chanson de ce rappeur de renommée mondiale, atteint des records d’audience.
Macklemore lui rend hommage. Il créé un nouveau titre : « Hind’s hall. Dans cette même chanson, le rappeur fait également référence aux étudiants propalestiniens. Nombreux sont ceux qui manifestent dans les universités américaines et ailleurs. C’est la saison des cérémonies de remise des diplômes. Ils y crient haut et fort leur soutien au Peuple Palestinien meurtri.
Quelle est la destination des bénéfices des ventes de Mackelmore?
Déjà écouté par plus de 80 millions d’internautes sur Instagram, « Hind’s Hall » sort prochainement sur les plateformes de streaming. D’après Mackelmore, il s’engage à reverser tous les bénéfices du titre à l’UNRWA. Il s’agit de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Autant savoir que ce 11 mai 2024, des Israéliens ont brulé les bureaux de cette agence à Jérusalem.