Le bruit notamment médiatique concerne l’antisémitisme, mal occidental endémique et profond.
Le silence concerne celui du monde occidental, européen, face à l’irrespect du droit international par Israël.
Une sorte d’hypocrisie plane
Israël en flagrant délit d’irrespect du droit international, comment ?
Israël condamné par soixante dix (70) déclarations de l’ONU pour violation du droit international, continue sa politique de colonisation « biblique » avec pour vision « Du Nil à l’Euphrate ».
Avec Netanyahou et ses gouvernements successifs, il y a une accélération de cette politique illégale d’annexion, d’expulsion, de colonisation, de « faits accomplis ».
Aujourd’hui, en direct nous assistons à :
L’expulsion d’un million et demi de palestiniens de Gaza. Gaza Nord est rasé. Il y a un terrassement en vue d’une zone portuaire et immobilière dans la zone El Chati et Jabaliya. Sur le modèle “aller sans retour” déjà éprouvé depuis 1948, les Palestiniens virés de ces endroits n’y reviendront pas.
La pulvérisation en vingt ans de la Cisjordanie par 500 000 colons israéliens. Les accords d’Oslo (13/9/1993) dédient aux Palestiniens, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. Dans ces mêmes accords, pour désenclaver Gaza, il était prévu notamment d’y construire un port et un aéroport. Il était aussi prévu de construire des voies d’accès rapides entre Gaza, Jérusalem Est et la Cisjordanie.
La mort “collatérale-normalisée”de 4000 enfants palestiniens, de cent agents de l’ONU – UNRWA, la mort d’un médecin MSF, l’assassinat de journalistes palestiniens notamment celui de Shireen Abou Akleh.
L’impuissance palestinienne
Depuis le début, cette politique coloniale israélienne génère une réaction palestinienne désespérée. Elle est plutôt de type laïc.
En 1987, les agents israéliens mettent en selle, puis en scène moyennant finance, le Sheikh Yassin, un islamiste notoire. Ce dernier fonde HAMAS qui s’impose à Gaza. Progressivement puis violemment, il capte et islamise la résistance palestinienne. Le piège se referme. En effet, l’objectif israélien, réussi d’ailleurs, était de briser le courant laïc du Fatah.
Comment un état théocratique, dans un océan éponyme, aurait-il pu laisser se développer un germe de laïcité !
Bruit & Silence, comment décoder cette hypocrisie ?
Au cours de mes interventions à propos de l’entrisme islamique en entreprise, j’ai fait une découverte essentielle. Une grande part des managers français procèdent à des arrangements complaisants avec les militants islamistes parfois par peur, surtout pour montrer une belle image de « tolérance ».
En fait, à y regarder de près, j’ai découvert leur racisme “anti-bougnoule”.
Depuis, j’ai une sorte de suspicion concernant le silence des dirigeants occidentaux vis-à-vis de la politique coloniale israélienne.
Quelle image ces dirigeants veulent-ils donner d’eux-mêmes ?
Qu’est-ce qui sonne faux chez eux ?
Dans le fond, ne seraient-ils pas anti-juifs ?
Le constat Bruit & Silence est double.
Il y a d’une part l’antisémitisme européen accoucheur d’Israël en 1948, Ref Balfour et Ronald Storrs, et d’autre part l’antisémitisme auteur du silence des dirigeants occidentaux.
Comment traiter cette hypocrisie ?
Dans la ligne du Mahatma Gandhi « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !» il y a la possibilité d’une démarche personnelle. Il s’agit d’un auto-consta et d’un auto-coaching.
Il y a aussi la possibilité de la lecture notamment de Noam Chomsky, Nathan Weinstock, Elie Loebel, surtout de cet israélien qui se présente comme post-sioniste. Il s’agit de Shlomo Sand, historien israélien.
S Sand regarde devant tout en décodant le passé. Auteur de publié plusieurs livres, les titres de deux d’entre eux démarrent sur le même thème de l’invention.
