coachingInformations

Averroès, l’entreprise et l’appel des 101 musulman(e)s de France

Pour justifier les arrangements et accommodements avec les revendications islamiques en entreprise, certains dirigeants sont tentés par le relativisme et la banalisation. Ils font référence aux croisades, aux dérives de l’église. Ils banalisent les religions en les mettant au même niveau : pourquoi pas !

En conséquence, quelle religion aurait plus sa place qu’une autre en entreprise? Comment justifier ce choix en termes de valeur ajoutée sur le climat social et sur la performance des équipes?

Dans certains cas, la banalisation va plus loin.

C’est le cas développé par  sur la publication “Contrepoints” du 22-10, «Port du voile, des idiots qui regardent le doigt au lieu de voir la lune”.

L’auteure, Nafy-Nathalie, narre une histoire truculente qui se déroule eu Sénégal, pays à 90% musulman. Dans une école tenue par des nones, des religieuses chrétiennes voilées, la direction interdit à des élèves musulmanes de garder le voile à l’école. Sous la pression des autorités, l’école cède et accepte un accommodement : un voile pas trop ostentatoire. L’auteur ne manque pas de souligner la symétrie avec les musulmanes voilées en France, pays « chrétien » et suggère une sorte de réciproque : “faites des arrangements raisonnables !”.

J’ai failli croire à  cette démonstration rationnelle, quasi mathématique.

Hors en mathématiques, nos enseignants nous ont appris l’importance de l’hypothèse de départ. Dans la susdite histoire, l’auteure a manqué de rappeler que parmi les religions du monde, celle de l’Islam est la plus globale et englobante.

Plus qu’une religion, l’islam s’est imposé depuis le VIIème siècle comme un système sociétal complet et indivisible. Historiquement, pour avoir la paix et s’enrichir, il suffisait de se convertir à l’islam et de rejoindre les troupes de conquête. Le partage communautaire du butin qui s’en suit est régi par les principes dits des « ghanaëmes ». Avec la « Gezia », surtaxe pour le non musulman non converti, puis la « zakat » l’impôt-aumône pour le musulman, les fondements du système financier islamique se renforcent. A la fois financier, politique, législatif, sociétal et religieux, c’est la vision dominante actuelle, celle du sunnisme versus les autres courants islamiques.

Dans la plupart des 57 pays musulmans, les composantes de ce système s’imbriquent intimement. En France, à l’état de prémices, ils se révèlent progressivement en entreprise.

  1. les pratiques religieuses structurantes; les prières quotidiennes, celle du vendredi, le jeûne annuel, la collecte de l’aumône, etc. Des salles de réunion, des mezzanines de stockage sont transformées en salle de prière. Chez un grand du CAC 40, secteur du numérique, une salle est transformée en « mosquée interne » pour un client prospect. Les réunions de suivi de projet le vendredi sont supprimées du planning. Dans le secteur du transport, Les horaires sont cadencés suivant les heures de prière; l’intérim sert de béquille .

  2. le législatif (Sharia) qui ne reconnait pas les mêmes droits homme /femme implique l’éviction des RH  femmes des comités d’entreprise. La communautarisation des bureaux et la pression sociale dans un institut sous tutelle du ministère de la culture barre la route à la promotion  d’une femme manager. Le refus de saluer les femmes au travail est devenu une banalité dans le secteurs du transport, de la logistique, les sites industriels etc. Le refus de la mixité au travail aboutit au  quadruple meurtre au couteau le 3 octobre dernier à la Préfecture de Police

  3. le sociétal avec notamment le rapport aux non-musulmans et les règles du licite (hallal) vs illicite (haram). Si 80% des « algeco » de chantier de Bouygues comportent un frigo supplémentaire, un “frigo-halal”, c’est aussi le cas pour la salle de repos et de repas des médecins hospitaliers, etc.

  4. le financier. Relevons qu’en entreprise, la gestion des flux avec l’impôt-aumône intra musulman, appelé « zakat », est faite par les militants islamistes auprès de leur coreligionnaires embarrassés. Par ailleurs, tout un chacun y contribue « à l’insu de son plein gré » lorsqu’il consomme une restauration « halal », chez un kebab de rue par exemple en alternative avec le restaurant d’entreprise. Ce dernier comporte dans de nombreux cas un « rayon halal », notamment dans des restaurants inter entreprise. La taxe “halal” remonte aux instances musulmanes en charge de la certification “halal”.

Sans être une obligation religieuse, le voile fait partie de ce système. Loin d’être une fin en soi, de facto le voile est devenu un marqueur idéologique de l’ensemble du système décrit ci-dessus. Ce n’est qu’un des débuts, une des portes d’entrée du système. Son efficacité est redoutable; il a fait ses preuves en “bâchant” l’Egypte en moins de vingt ans.

 

En conséquence, et chacun l’aura relevé, les débats politico médiatiques actuels sur le voile s’avèrent stériles, improductifs voire dangereux. Ils attisent les haines sans traiter le sujet avec l’hypothèse de départ décrite ci-dessus. Ces débats accélèrent une convergence fatale, de xénophobie et de racisme, dont je décrirais les sources et … les remèdes dans un prochain article.

En attendant, c’est à juste titre que certains musulmans tentent de rompre cette fatalité :

L’APPEL DES 101.

Leur déclaration signée et publiée sur la revue Marianne en fait l’écho, voir https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-voile-est-sexiste-et-obscurantiste-l-appel-de-101-musulmanes-de-france

Ils rejoignent ceux qui, avant eux, avaient tenté sans succès de séparer le religieux du reste. Je citerai notamment  le cas d’Ibn Roshd, connu en occident sous le nom d’AVERROES. Le film « LE DESTIN » réalisé par l’égyptien Youssef Chahine en présente le contexte et l’histoire.

 

C’est en 1190 à Cordoue, sous le règne du Calife Abu Yousouf Yasoub Al Mansour que la domination « hanbalite », fondamentaliste et radicale, établie en 850 à Bagdad, est secouée.
 
Il s’agit d’un courant humaniste emmené par le médecin et philosophe Ibn Roshd (Averroès). C’est un des premiers laïcs de l’histoire de l’humanité. Il prône la séparation du religieux et du politique.
 
Ibn Roshd est l’héritier spirituel du Prince des Médecins, le perse Ibn Sina (Avicenne, 980-1037). Il prône une médecine préventive et globale, tout comme il est le Grand Commentateur d’Aristote.
 
Sous la pression des fondamentalistes rigoristes, en 1190, le Calife Al Mansour exile Ibn Roshd au Maroc et facilite les autodafés des publications du philosophe.
En conséquence, le politique et le religieux sont profondément ré imbriqués, le fondamentalisme obscurantiste domine.
Le « hanbalisme »en sort renforcé. Il alimentera le courant dominant et connu aujourd’hui sous le nom « sunnite ».

 

Alors, aujourd’hui …. comment maximiser le succès de l’appel des signataires des  101 musulman (e)s de France du 22-10_2019, notamment en entreprise?

Comment faire autrement que céder à des « arrangements raisonnables », porte ouverte à un système exogène à l’entreprise ?

Plusieurs ateliers de coaching et de formation sont proposés, notamment  la session du 22-11.

Très prochainement, ceux qui participeront à cette formation, pourront franchir un cap opérationnel. Avec les cas concrets apportés par chacun, les mécanismes d’entrisme islamique seront décryptés, les préjugés seront discernés, les solutions et les attitudes proposées seront testés en mode « role play ».

Pour vous informer et vous inscrire, cliquer ici,

One Comment

  • tres juste!! voir dans you tube le discours de Nasser!
    Sans être une obligation religieuse, le voile fait partie de ce système. Loin d’être une fin en soi, de facto le voile est devenu un marqueur idéologique de l’ensemble du système décrit ci-dessus. Ce n’est qu’un des débuts, une des portes d’entrée du système. Son efficacité est redoutable; il a fait ses preuves en “bâchant” l’Egypte en moins de vingt ans.

Leave a Reply

S'abonner
Soyez toujours informé
des nouveautés