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Une double banalisation périlleuse

By 3 juillet 2019 juillet 7th, 2019 No Comments

L’article publié sur HBR France, du 13/5/2019 est appréciable pour son encouragement à l’ouverture, à la diversité. Il comporte plusieurs options raisonnables et s’adresse à la grande majorité des managers et des salariés qui sont aussi raisonnables.

Par contre une diversité non discernée, non cadrée, devient permissive et potentiellement un risque pour l’entreprise.

En effet, l’article développe une double banalisation périlleuse.

  • Il transforme le fait religieux en outil de management. Qui peut se targuer de connaître suffisamment les nuances religieuses pour se risquer à gérer leur application en entreprise ?

  • Il évite de mentionner que c’est l’application des obligations et interdits islamiques qui pose problème en entreprise en France. Comment peut-on préconiser une attitude arrangeante sans avoir discerner les faits, les risques et les coûts ?

Le risque en entreprise vient du fait que le militant de l’islam politique ou le musulman prosélyte, pas nécessairement étiqueté, capitalise sur cette double banalisation, cette ouverture non discernée. Ce constat parmi d’autres a été fait au cours des cent cinquante entretiens conduits en 2018 avec des dirigeants, des managers opérationnels et des DRH.

Comme préconisé prudemment par l’article HBR France, un grand cabinet d’expert-comptable, par esprit de concordance a choisi de faire le pari de la diversité religieuse et de son expression sur le lieu de travail pensant obtenir des résultats positifs en termes d’adhésion au groupe et de performance pour un des salariés concernés. Un arrangement fut fait à propos de l’horaire pour ses prières. L’arrivée, six mois plus tard, d’un autre salarié musulman non revendicatif déclencha des attitudes inattendues dégénérant dans un climat délétère préjudiciable à la performance de l’équipe. En effet, le salarié revendicatif exécuta une des cinq autres obligations islamiques, celle dite de la « zakat », l’aumône. Il sollicita puis harcela son coreligionnaire d’abord à propos de l’aumône pour une ONG islamique puis : « viens prier avec moi » ; « je ne t’ai pas vu à la mosquée vendredi », « tu devrais retourner à l’école coranique ». Il était trop tard pour le management de faire machine arrière, l’accommodement « raisonnable » pour une demande initiale « soft » est en place.

 

Certes des dispenses religieuses existent. Est-ce le lieu d’en débattre en entreprise ?

A minima, leur non utilisation révèle une manipulation improductive en entreprise.

 

Plutôt que de s’égarer dans des stratégies plus ou moins arrangeantes, pour s’imposer ensuite une « machine arrière » douloureuse, ou d’avaler les couleuvres religieuses, politiques et communautaires de plus en plus longues …

… ne serait-il pas plus simple de se concentrer sur la vocation de l’entreprise, de rassembler les salariés sur un projet collectif fort et porté solidairement par des dirigeants légitimes !

 

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