Hier le 24 juillet, j’ai enfin entendu des paroles de vérité à propos du massacre en Palestine. C’était sur France Culture. J’ai pensé à toi, en espérant que cette lettre te soit utile.
A l’antipode, trop parmi mes ex collègues, ex clients, mes amis joints récemment, tiennent un discours largement dépassé. Ils restituent mot pour mot la propagande sioniste véhiculée par les médias « main stream » depuis le 7 octobre 2023.
Mes « ex » sont pour la plupart des BAC+5-7, sortis de grandes écoles, éduqués, intelligents, etc. Etonnamment, dès qu’il s’agit d’Israël leur discernement vole en éclat.
Certains d’entre eux sont en poste de direction générale d’entreprises complices du crime contre l’humanité en cours en Palestine occupée. Je leur envoie cette lettre ouverte de vigilance, une sorte de préavis. La mise en demeure pourrait suivre.
Pourvu que l’émission de ce jour sur France Culture les amène à la raison, d’urgence.
Ecoutons Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, président honoraire de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient (IREMMO),
Julia Grignon, professeure en droit international humanitaire à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM),
Jean-Guy Vataux, chef de mission Médecin Sans Frontières (MSF) pour la Palestine et Jérusalem.
QUELLE PROPAGANDE SIONISTE A ENCORE UNE SORTE D’IMPACT INDÉLÉBILE ?
Parmi le flot de postures colportées par mes relations, il y en a deux bien ancrées avec le Palestinien, Hamas ou pas, comme bouc émissaire facile.
« C’est à cause du pogrom du 7 octobre »
L’attaque du 7 octobre fait partie d’une longue histoire. Elle commence avec l’expulsion violente et armée de 800 000 Palestiniens de chez eux en 1948. Des milliers d’autres ont successivement eu lieu en 1956, 67, 73, 82, 90 etc. C’est comme cela que les Palestiniens de Yaffa, Ashkelon, Ashdod ont été entassés à Gaza. Les destructions humaines et moyens de vie se succèdent en « Opération » : Arc-en-ciel (2004), Jours de pénitence (2005), Pluies d’été (2006), Plomb durci (2008-9), Pilier de défense (2012), Bordure protectrice (2014) et la toute récente Glaive de fer en 2023. Ce dernier abouti en génocide, en direct en mondovision.
Les destructions des camps de réfugiés à Gaza Et en Cisjordanie visent à éliminer non seulement les Palestiniens, mais aussi le statut de « réfugiés » pour les survivants. En effet, le Droit du Retour accordé aux réfugiés fait partie du Droit International. Réf l’émission de France Culture, la longue histoire de crimes et d’injustice se poursuit en ce moment avec la constitution d’un camp de concentration présenté comme « ville humanitaire ».
« C’est à cause du Hamas. Tout s’arrangera dès que le Hamas libère les otages »
Le Hamas n’existe pas en Cisjordanie ; c’est l’autorité Palestinien qui gère tout en collaborant avec Israël. Comment se fait-il qu’Israël y mène un nettoyage ethnique et procède à son annexion tel que voté à la Knesset en avril dernier.
Malgré les accords de Paix signés à Oslo, l’armée coloniale y a installé en 15 ans 800 000 colons illégaux. Leurs milices arrachent les oliviers, volent le bétail, organisent des razzias dans les villages Palestiniens, brûlent tout sur leur passage, et tuent ceux qui osent se montrer.
Concernant les prisonniers israéliens retenus à Gaza, il y en aurait une vingtaine encore vivante et 40 décédés.
Du côté Palestinien, Israël détient plus de 10 000 otages sans délit et non jugés.
Ce bilan reflète le rapport entre un colonisé démuni et un colonisateur surpuissant soutenu par les USA
Tout en s’accrochant à ces mensonges, ils ne savent pas comment répondre à la question :
« Y a-t-il un avenir pour les israéliens dans cette région, à quel prix ?»
La rhétorique change, néanmoins sans embargo ni arrêt des échanges commerciaux sécuritaires et militaires cette annonce paraît ridicule, vide de sens opérationnel, hypocrite. En effet, pendant ce temps le génocide se poursuit.
Chasser, humilier, assoiffer, affamer, tuer …tout détruire, détenir 10 000 Palestiniens sans délit ni jugement constituent le quotidien en Palestine occupée. La marine israélienne va jusqu’à traquer, chasser les baigneurs, les nageurs et les barques de pêche Palestiniens. Pour l’armée coloniale génocidaire, il s’agit d’empêcher les Palestiniens de,
COMMENT CROIRE ENCORE EN UNE SOLUTION A DEUX-ÉTATS ?
« La solution à deux Etats », est une sorte de bouée de sauvetage politique. Dans quel état est-elle ?
À l’absence de frontières continues et contiguës s’ajoute désormais que le premier Etat concerné est composé de
La Cisjordanie désormais annexée par le vote à la Knesset en avril dernier. Le territoire est pulvérisé par 1000 check-points et occupé par 800 000 colons israéliens illégaux,
La région de Gaza, un monceau de gravats et de cadavres, et 2,5 millions de Palestiniens démunis, sans abris, assoiffés, affamés, atteints par des épidémies,
Jérusalem Est vidé quotidiennement de ses habitants autochtones.
Cette bouée de sauvetage est à risque d’un orque furieux. Comment peut-on encore imaginer que le second état soit celui résultant d’une injustice structurelle, développé par un nettoyage ethnique, expansionniste, et devenu génocidaire.
La réalité est qu’Israël occupe toute la Palestine, avec 7,4 millions de juifs israéliens et autant de Palestiniens sous sa juridiction. Cette population Palestinienne inclut les 2, 5 millions de ceux appelés « arabes israéliens ».
Quel est l’avenir pour l’ensemble des peuples présents, notamment les Palestiniens, en termes de : naissance, soins, santé, logement, scolarité, emploi, entreprenariat, circulation, droit civique, droit constitutionnel, code civil, indemnisation pour les préjudices subis, activités culturelles, sportives, artistiques etc. ?
LA PART FRANÇAISE DANS LE CRIME CONTRE L’HUMANITÉ
Avec notamment le Crédit Agricole, la Société Générale, le Groupe BPCE, AXA des milliards d’euros circulent, investissent en Israël, financent indirectement la colonisation et le nettoyage ethnique.
Thalès, exporte des drones tueurs Hermès 900 [1], Orange, Total Energies investissent en Israël. Carrefour fournit des rations alimentaires à l’armée israélienne sans en fournir aux millions de Gazaouis assoiffés et affamés. Parmi les exportateurs français vers un état génocidaire, il y a Sanofi, Dassault, Safran, Lactalis, LVMH, L’Oréal, etc. La France importe depuis Israël chez TEVA, RAFAEL, Check Point.
La mise en demeure n’est pas loin notamment pour les sociétés complices et pour l’état, comme c’est le cas en Belgique[2]. Sans embargo, ni arrêt des échanges, la future reconnaissance de la Palestine ne servira pas d’immunité, elle pourrait même aggraver le cas français.
QUE FAIRE ?
Les jeunes gens tombent dans la rue d’inanition. Les survivants pleurent d’impuissance et de faim.
Face à un peuple à bout de souffle, en phase d’extermination, il y a malgré tout l’appel à la résilience et à la résistance.
Urgence action auprès de nos maires tétanisés, de nos députés impuissants, de nos entreprises complices de crime contre l’humanité, de nos intellectuels silencieux.
Pour mes « ex », notamment ceux en mode de complicité, de crime contre l’humanité, directe ou indirecte, il y a le risque d’une mise en demeure par un cabinet d’avocat spécialisé. Il est tout juste temps d’agir pour cesser les échanges commerciaux et militaires avec Israël. Pour gagner du temps, écrivez moi ou appelez moi directement.
Merci
Adel Paul Boulad,
Consultant International Diversité & Performance
Président de MEDJOR, Francophones pour la transformation du Levant, (Association Loi 1901), www.medjor.net
Auteur du livre, « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon.
Pourvu que l’émission de ce jour sur France Culture les amène à la raison, d’urgence.
Julia Grignon, professeure en droit international humanitaire à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM),
La rhétorique change, néanmoins sans embargo ni arrêt des échanges commerciaux sécuritaires et militaires cette annonce paraît ridicule, vide de sens opérationnel, hypocrite. En effet, pendant ce temps le génocide se poursuit.
Les jeunes gens tombent dans la rue d’inanition.
Face à un peuple à bout de souffle, en phase d’extermination, il y a malgré tout l’appel à la résilience et à la résistance.
Adel Paul Boulad,