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Gaza, rythmer le combat de la transformation

 Chanter, rythmer, agir en soutien à un peuple en résistance et en résilience  

La transformation de l’enfer actuel en vue de devenir une référence mondiale sociétale et économique passe par celle des gouvernances israéliennes et palestiniennes et de leurs structures « étatiques ». Pour restructurer l’endroit, la déconstruction d’Israël en tant que pays-ghetto, tête de pont – caserne des USA au Proche-Orient est un « must ».

Ce long chemin passera par la chute des régimes voisins, corrompus et sous-tutelle.

Ce défi nécessite engagement, patience, endurance et rythme.

Pour ce faire, le rythme et le chant font partie des soutiens personnels et collectifs.

Parmi les nombreuses créations musicales en Palestine et dans la diaspora Palestinienne, celle de George Totari émerge.

Qui est George Totari ?

G Totari est né en 1946 à Nazareth[1].

Cette ville à majorité Palestinienne, musulmans et chrétiens, est dans le nord de la Galilée. En 1948, la ville est annexée par Israël dans le cadre du Plan de Partage imposé aux Palestiniens. En 1967, George Totari, Palestinien chrétien, saisit l’occasion d’une étroite fenêtre pour s’échapper. Sur sa route vers le Canada, un ami suédois l’intercepte. George se réfugie en Suède en 1967. Il y fait sa place en créant KOFIA[2], un groupe artistique et un restaurant qu’il cédera plus tard à son fils Bassel.

Photo du groupe KOFIA à sa naissance

« J’habitais à Nazareth. En 1967, Israël a ouvert ses frontières pour qu’on puisse quitter Israël – ils ne voulaient pas d’Arabes. Par Arabes, ils entendent les chrétiens et les musulmans. Et je ne voulais plus vivre là-bas, je pensais que c’était trop d’oppression. Nazareth appartient à une zone dite militaire. Ainsi, chaque fois que je quittais Nazareth et me rendais à la mer de Galilée ou à Haïfa, j’avais besoin de l’autorisation des militaires. »

G Totari

Création de la chanson virale de George Totari

En 1978 il créé et écrit en suédois la chanson « Live Palestina ».

En 2003, à l’occasion du soutien mondial à l’intifada, soulèvement Palestinien contre l’occupation israélienne, cette chanson se propage.

En 2023, dès les premières manifestations pour un cessez-le-feu et contre les massacres à Gaza, la chanson devient virale. Elle est reprise par la foule lors de manifestations à Jakarta, Université de Genève, Washington, les rues à Londres, Göteborg, Stockholm, Bruxelles, Oslo, Madrid, Pays Basque, …Lahore. Sur le même rythme « Live Palestina » est traduite dans de nombreuses langues.

« Les chansons ne libèreront pas Gaza, mais elles libèrent les idées ! »

G Totari

Pour écouter la chanson au cours d’une manifestation, à Stockholm, de soutien au Peuple Palestinien, cliquer ici

 

   

Quelles sont les motivations de George Totari ?

 

« Je dis, tu peux chanter et danser, faire ce que tu veux, le plus important est de dire Vive la Palestine. C’est pourquoi j’ai fait la chanson. Dire que nous existons ! Comme nos oliviers, qui sont là depuis des milliers d’années. Nous existons ! Et le monde entier doit savoir que nous nous battons. »

G Totari dans son interview avec Kajsa Ekis Ekman du journal Parabol

Que dit la chanson « Live Palestina » ?

 

Long live Palestine and crush Zionism

Long live Palestine

We have cultivated the earth

And we have harvested the wheat

We have picked the lemons

And pressed the olives

And the whole world knows our land

 

Long live Palestine and crush Zionism

Long live Palestine

We have thrown stones at soldiers and police

And we have fired rockets against our enemies

And the whole world knows our struggle

 

Long live Palestine and crush Zionism

Long live Palestine

We will free our land from imperialism

And we will rebuild our land for socialism

And the whole world will witness

 

Long live Palestine and crush Zionism

Long live Palestine

Long live Palestine and crush Zionism

Pour pratiquer la chanson en français, suivre le rythme du Dabké et le sous-titrage en cliquant ici

 

 

Comment l’ethnocide en cours à Gaza affecte-t-il la ville natale de G Totari, Nazareth ?

« Les gens circulent ainsi (Georges trace un trait sur sa bouche.) Ils n’osent rien dire, ne font rien. Les militaires surveillent tout ce qu’ils font. Ma sœur n’ose pas me parler au téléphone, car si elle le faisait, quelque chose pourrait arriver.

N’essayez pas d’appeler depuis un autre numéro. Ils[3] le savent de toute façon. Ils écoutent les conversations. Quiconque parle à quelqu’un de critique s’attire des ennuis. Ils arrêtent les gens sans raison. »

G Totari dans son interview avec Kajsa Ekis Ekman du journal Parabol

 

 

Pour changer la donne, que faire ?

Chacun en fonction de ses domaines de compétences peut rejoindre les associations ci-après et s’atteler sur une de leurs initiatives en cours, aussi les vingt-quatre initiatives publiées dans la chronique :

 

Gaza, France lève-toi et marche !

 

Ces vingt-quatre initiatives répondent à trois priorités structurantes d’une humanité retrouvée.

* Remettre l’humanité au cœur des jeunes juifs de Tsahal.

* Réanimer le Peuple Palestinien, énergie, compétences, dignité, leadership.

* Faire émerger une ambition commune, débarrassée des camisoles sionistes et islamistes

 

Les organisations sont :

BDS, Boycott Désinvestissement Sanctions BDS ;  https://www.bdsfrance.org/

Agence Média Palestine ; https://agencemediapalestine.fr/

Stop Arming Israël ; https://www.instagram.com/stoparmingisraelfrance/?hl=fr

L’émission diffusée par France Musique le 18 septembre 2024 à 8h, traite de l’impossibilité de pratiquer son art en Palestine. Elle ouvre sur la possibilité d’une prochaine émission à propos des chants de la Diaspora Palestinienne et son rôle dans la résilience de son peuple resté et résistant sur place.

 

Vive la Palestine

Adel Paul Boulad,

Consultant International Diversité & Performance

Auteur du livre, « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon.

  

 

 

 

 

 

[1] George Totari est né dans une famille chrétienne à Nazareth, le village d’où serait originaire Jésus et où est né le christianisme. C’est un village palestinien habité depuis l’âge du bronze, mais où les habitants ont réussi à rester après le Nakban en 1948. La majorité des habitants sont des Palestiniens, mais ils ont la citoyenneté israélienne. George chantait à l’église mais n’avait pas décidé de devenir musicien, mais étudiait et travaillait dans des magasins touristiques. Un été il rencontre un Suédois nommé Christer Wennersten d’Uppsala. Le lien avec la Suède se met en place.

[2] Le documentaire « Kofia – Une révolution par la musique » sur Kofia est sorti en 2021, réalisé par Louis Brehony. Dans ce document, Carina Olsson, Mats Lundälv, Bengt Carlsson et George Totari sont interviewés sur l’histoire de Kofia. Cliquer ici.

[3] Le Shin Beth, service de sécurité intérieur d’Israël, a des équipes et technologies dédiés aux zones dites « arabes » d’Israël.

One Comment

  • Rafik Tagher dit :

    Comme l’avait si bien dit Ibn Roshd, Averroès pour les occidentaux, et qui lui valu pique pendre: ‘Alli sawtaq bil ghina (sorry Adel, je n’ai pas de clavier arabe!)
    C’est toujours d’actualité!
    J’ai lu un commentaire à propos des bombardements sur le Liban qui les justifiait en disant: Le Hezballah est une organisation terroriste.
    Ma réflexion s’inspire d’Einstein pour qui “tout est relatif” et sujet à interprétation:
    “Qui est plus terroriste, celui qui a tué 1700 personnes ou celui en qui a tué 40000?”
    Je n’accepterai pas non plus le fait d’insinuer que de la “légitime défense” se concrétise en un “génocide”
    Le monde occidental marche sur sa tête et ne veut pas regarder la réalité en face!!!

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