
Déclaration de Nawal El Saadawi (1931 – 2021) à propos du voile islamique. Ecrivaine et psychiatre, Nawal est une figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe.
Actuellement, c’est en pleine montée de chaleur pré estivale, que le voile islamique décuple sa surface pour devenir burkini. Les justifications idéologiques alambiquées sont pléthoriques. Elles n’y changeront rien. De facto, sous toutes ses formes, le voile islamique est devenu un étendard, un marqueur de conquête islamique.
En entreprise, c’est le Projet Commun et son Collectif, et non le voile, qui s’imposent. Cela permet d’éviter la discorde. Le dirigeant y veille et ne se défausse pas sur son DRH. Il préserve ainsi, sa légitimité, la confiance inter salariés et la performance des équipes.
Et pourtant …
A Strasbourg, les pieds dans le tapis
Le 12 Avril dernier le candidat Emmanuel Macron déambule dans les rues de Strasbourg. Il croise une femme porteuse d’un voile islamique. Le candidat saisit l’occasion pour se différencier explicitement de l’autre candidate, Marine Le Pen. E Macron se félicite de la présence dit-il « d’une féministe et voilée ». Avait-il besoin de contredire ses précédentes déclarations sur ce sujet, de brosser dans le sens du poil les « féministes voilées » ? Serait-ce pour gagner quelques voix notamment auprès des mélenchonistes ? Tout en votant pour lui, ces derniers lui ont signifié leur désaccord sur son projet.
ILS LE COMBATTRONT LUI et SON PROJET.
Aux antipodes d’une attitude électoraliste, les chefs d’entreprise ont d’abord besoin de rassembler leurs équipes à propos d’un projet commun. Parfois pour paraître « tolérant » avec l’ineptie du voile “islamique féministe”, certains s’égarent sur le chemin du clientélisme, aux dépens du projet.
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Chez un transporteur en Bretagne.
Une chef d’équipe se marie à un musulman. Sans en être obligée, elle se convertit à l’islam. De surcroît, pour marquer le coup, elle se vêtit de la tenue islamique. La direction laisse faire. L’équipe de chauffeurs bretons s’insurgent. Ils lui refusent cette duplicité. En effet, l’acceptation de la tutelle masculine signifiée par le voile islamique est incompatible avec un job de managers.
Comment éviter le clivage et préserver la performance de l’équipe auprès des clients ?
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Dans une agence technique portuaire.
Une salariée annonce son prochain port du voile islamique. La DRH se défausse. Elle lui demande de faire la tournée de ses collègues pour obtenir leur en parler . Ladite salariée le fait en se justifiant par un « libre choix » et ce, malgré l’objection de ses parents. Un climat délétère s’installe dans la foulée de cette tournée. Plus d’un an plus tard, cette même employée se débarrasse du voile. Entre temps, dans son bras de fer avec la direction, elle avait obtenu des avantages professionnels et des accommodements d’horaire.
Comment résorber le clivage et restaurer l’autorité de la DRH et du Management ?
Au Champ de Mars, restauration de la ligne de management
A la soirée de sa ré élection ce 24 Avril 2022, le Président Macron remercie et salue la cantatrice égyptienne Farah El Dibany. Il l’avait recrutée pour chanter l’hymne national La Marseillaise. Venant d’un pays dont la constitution fait référence à la sharia, Farah est vêtu d’une robe rouge, épaules dégagées. Elle ne porte ni voile islamique ni aucun signe religieux ou politique. Elle est compétente. Farah est de la promotion 2016 de l’Académie de l’Opéra de Paris. En 2019, elle reçoit le prix de l’Association pour le Rayonnement de l’Opéra national de Paris. Le 31 mars 2022, elle est élevée au rang de chevalier de l’Ordre des arts et lettres.
Surtout, dans sa prestation ce 24 Avril,
El Dibany incarne les valeurs et la culture du contexte où elle est embauchée.
Le recrutement est réputé pour être un des actes de management des plus difficiles. Il engage le manager non seulement vis-à-vis des autres salariés mais aussi vis-à-vis de l’entreprise et de la société au sens large.
Le processus de l’entrisme islamique en entreprise est désormais bien connu, CCC. Il est décrit en pages 75-83 du Guide du Manager. Le 1er C, le Coming-out acte par des faits anodins le fait religieux et le vocabulaire islamique dans l’espace du travail. Le 2nd C, acte le Contrôle des salariés musulmans par un ou plusieurs activistes militants, la pression sociale interne monte. Le 3ème C acte la Contrainte qui impose à la direction de l’entreprise, les valeurs et les plannings islamiques.
ILS METTENT A MAL LE PROJET ET SON COLLECTIF.
En amont de ce processus, heureusement il y a la possibilité d’un recrutement à la fois de valeur, aussi de précaution.
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Quelle est votre perception de vos processus de recrutement ?
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Est-il adapté aux risques d’entrisme islamique que souhaiteriez éviter ?
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Etes-vous confiant ?
En Egypte en 1922, le féminisme égyptien est sans voile islamique
Safiya Zaghloul, 1876-1946, est une femme politique et féministe égyptienne. Elle est membre du parti politique égyptien du Wafd, un parti patriote libéral et laïc. Son mari Saad Zaghloul cherche à desserrer l’étau anglais sur la gouvernance du pays. Il milite pour l’indépendance de l’Egypte. En 1919, pour le mater, les anglais le jette en prison. Ni une ni deux, Safiya enflamme le pays. Des centaines de milliers d’égyptiens descendent dans la rue et déclenchent des émeutes. C’est « la 1ère révolution égyptienne » dira-t-on plus tard avant celle contre le roi Farouk en 1952. Les anglais exilent Saad Zaghloul, puis le libère. Il revient en Egypte en 1924 pour en devenir le premier ministre. Safiya continue son militantisme féministe. Elle acquiert une renommée internationale après avoir décidé de militer en ne portant pas le voile.
Le retour de bâton dans les failles du management
N’empêche qu’en Mai 2021, le projet de réforme du code de la famille prévoit de placer les égyptiennes sous l’autorité d’un tuteur masculin. Les organisations féministes sont vent debout sur les réseaux sociaux.
Le flux et reflux islamique est mondial. Ses nombreux registres (sociétal, culturel, politique, coercitif, religieux, législatif, financier, fiscal, …) lui permettent de s’articuler à son avantage en fonction du moment et du lieu. Le cas afghan est édifiant. En effet, D’après l’université de Brown, depuis 2001 les USA ont « investi » six mille quatre cent milliards dollars contre la terreur islamique, notamment en Afghanistan. L’argent mal investi, la corruption, les failles dans la gouvernance changent le rapport de force.
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Le 15 août 2021, les talibans reprennent le pouvoir. Depuis, les femmes sont exclues des emplois publics, elles sont désormais contraintes de rester chez elle.
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Le 23 Mars dernier, des dizaines de milliers de filles afghanes devaient retourner dans les collèges et les lycées. Au dernier moment, elles ont été empêchées d’y entrer. Cette volte-face renvoie les jeunes afghanes quatorze siècles en arrière.
LES FANATIQUES BRISENT LE PROJET DE DEVELOPPEMENT ET D’EMANCIPATION.
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Quel est votre degré de confiance dans vos choix, vos investissements, votre gouvernance ?
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Concernant la promotion de femmes au poste de management, quel est votre degré de liberté face à la pression sociale islamique ?
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Comment réagissez-vous lorsque des médiatrices sont refusées, parce que femmes, par les CSE sous contrôle islamique ?
Pourtant, les alternatives éprouvées, utiles, respectueuses et productives existent. Consultez-les dans le Guide du Manager.
Adel Paul Boulad, auteur du livre « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager »
LES FONDAMENTAUX
#1 L’islam, n’est pas une religion comme les autres, c’est un système complet.
La mise sur un pied d’égalité de l’islam avec les autres religions est injuste vis à vis de … l’islam. En effet, l’islam n’est pas un menu à la carte. C’est un système articulé avec des registres inséparables, insécables, interdépendants : politique, sociétal, financier, culturel, législatif et religieux.
Le système islamique n’est donc pas comparable à une autre religion. De facto, derrière le paravent du banal fait religieux, il rentre en concurrence avec le projet de l’entreprise. Et, c’est ce qui désarçonne les managers et les drh.
#2 Inclure l’islam dans un projet d’entreprise est un vœu pieu.
Prétendre inclure l’islam dans quoique ce soit, est soit une ignorance soit une arrogance. En effet, sur quatorze siècles d’histoire toutes géographies comprises, chacun notera que l’islam ne s’est jamais fait inclure, c’est lui qui inclut. Le devenir de ce système n’est pas de la responsabilité de l’entreprise mais ce celle des musulmans.
#3 Une seule idéologie compte en entreprise, celle du bien commun, du projet et de son collectif.
En entreprise, il y a des comptes à rendre aux clients, aux employés et aux actionnaires. La priorité est au Projet et à son Collectif solidaire où chacun trouve sa place et se développe.