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Gaza, notre argent finance le génocide à Gaza et l’apartheid en Cisjordanie et Jérusalem Est. Comment ?

NOTRE ARGENT EUROPÉEN[1] FINANCE L’INDICIBLE

 

Notre argent finance les drones qui tuent chaque jour des dizaines de Palestiniens accourues dans les zones dites d’aide humanitaire.

En effet en 2023, le géant public israélien de l’armement Israel Aerospace Industries (IAI)[2], avait acheté pour 94,5% l’entreprise grecque Intracom Defense[3].

Or, Intracom Defense est bénéficiaire de plusieurs financements européens dans le cadre du Fonds européen de défense (FED). Le projet ACTUS, qu’elle coordonne, vise à développer des drones armés et a reçu 42 millions d’euros de la Commission européenne et 17 millions d’euros de sept ministères européens, dont celui de la France. Le transfert de technologie fait partie du lot. Les fonds européens arrivent via Horizon Europe[4], Fonds de défense européen.

Nous assistons là à un flagrant délit de contournement. Une entreprise européenne (grecque) devient une filiale d’un acteur militaire israélien impliqué dans des crimes de guerre potentiels.

Depuis octobre 2023, date du début de la guerre à Gaza, l’UE a signé 7 nouveaux contrats militaires avec Intracom Defense. Cela signifie que des fonds publics européens — donc l’argent des contribuables — soutiennent indirectement une entreprise dont la maison mère est activement engagée dans un conflit meurtrier.

Israël bénéficie du « double standard ». Bien qu’impliqué dans un conflit armé, n’est pas soumis aux mêmes restrictions que celles imposées à la Russie et à la Chine. Des députés européens dénoncent une possible complicité dans des crimes de guerre. Une question officielle a été posée à la Commission pour exiger la suspension de ces financements. Ils ont besoin de notre soutien pour l’obtenir.

Il est à noter que dans le cadre des échanges économiques UE – Israël toujours en vigueur le commerce bilatéral s’élevait à 46,8 milliards d’euros en 2023. Israël est le 24ᵉ partenaire de l’UE.  Il s’y applique l’exemption de droits de douane pour certains produits israéliens, y compris ceux issus des colonies illégales et ce malgré une décision de la CJUE en 2019 exigeant leur étiquetage distinct.

Par ailleurs, plusieurs entreprises israéliennes financées par l’UE développent des technologies utilisées dans l’occupation, notamment la Cyber-surveillance, avec le fameux Pegasus du NSO Group.

Comment aider nos députés européens ? Leur en parler ?

NOTRE ARGENT DANS NOS BANQUES FRANÇAISES …

Depuis de nombreuses années les associations AFPS (Association France Palestine Solidarité), BDS (Boycott, Desinsvestment, Sanction) et UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX militent pour faire désinvestir notamment les banques de business en Israël[5].

En juin 2024, l’association JURDI (Juristes pour le respect du droit international), a assigné BNP Paribas devant le Tribunal judiciaire de Paris pour “complicité de crimes de guerre” et “violation du devoir de vigilance”.

L’accusation porte sur le financement, via des prêts et investissements, d’entreprises et institutions israéliennes impliquées dans l’offensive militaire à Gaza et la colonisation des territoires occupés. Dans le collimateur de JURDI[6], il y a financement présumé d’entités israéliennes impliquées dans le conflit à Gaza, notamment Elbit Systems[7] et le gouvernement israélien.

L’aide de BNP Paribas à l’armée israélienne est massive et multiforme. Elle se fait via les complexes financiers[8] at auprès du gouvernement israélien[9].

Quid des autres banques ?

La condamnation de BNP Paribas sonnera l’alerte pour d’autres banques (Société Générale, Crédit Agricole, etc.). Il s’ensuivrait le risque de désinvestissements massifs sous la pression des ONG et des clients. Nous !

 

L’investigation de JURDI se fait notamment avec Who Profits[10], entité remarquable pour l’analyse des liens financiers avec les colonies. Le rapport[11] de 38 pages produit par la coalition Don’t Buy Into Occupation donne les détails des entreprises impliquées.

Selon un rapport de 2023, Crédit Agricole est le 7e plus grand financeur européen de groupes liés à la colonisation israélienne, avec 10,29 milliards de dollars de financements.

Il est aussi le 2e plus grand investisseur européen dans ces groupes, avec 11,22 milliards de dollars d’investissements.

Classée 4e financeur européen avec 12,4 milliards de dollars de financements à des entreprises impliquées dans la colonisation.

Impliquée via des investissements à hauteur de 6,15 milliards de dollars, selon le même rapport.

L’assureur AXA, a des participations financières dans des entreprises israéliennes actives dans les colonies. Elles sont visibles dans les bases de données financières[12]. Par cohérence avec sa politique RSE, AXA fait gérer indirectement ses participations via des gestionnaires[13], des banques[14], des fonds d’investissement israéliens[15] et ceux spécialisées en marchés émergents

Actionnaire, investisseur, simple client, nous avons notre rôle auprès de notre banquier. Ne serait-ce que de le sensibiliser, de le questionner ….

 

Adel Paul Boulad,

Consultant International Diversité & Performance

Président de MEDJOR, Francophones pour la transformation du Levant, (Association Loi 1901), www.medjor.net

Auteur du livre, « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon.

Livre disponible chez le diffuseur en 3 jours, cliquer ici

 

 

 

[1] Rapports de Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) sur IAI. Articles d’investigation (Disclose, The Grayzone). Documents officiels de la Commission européenne sur les acquisitions stratégiques.

[2] IAI. Un des plus grands fabricants d’armes au monde (drones, missiles, systèmes de surveillance). Impliqué dans la guerre à Gaza via Drones Heron et Harop (utilisés pour des frappes). Systèmes de renseignement électronique (utilisés dans les bombardements). Collaboration avec l’armée israélienne (Tsahal).

[3] INTRACOM DEFENSE. Spécialisée dans les systèmes de communication militaires, l’électronique de défense et les radars. A travaillé sur des projets cofinancés par l’UE (ex. : programmes de recherche Horizon 2020). Partenaire de l’industrie de défense européenne (Thales, Leonardo, etc.).

[4] Israël participe à ce programme qui bénéficie de 95,5 milliards d’euros

[5] Rapports BDS France, AFPS, et données financières publiques.

[6] Plainte de Jurdi : Documents judiciaires accessibles via leur site, https://jurdi.fr/

[7] Le plus grand fabricant d’armes israélien, fournisseur clé de l’armée israélienne (drones, bombes, systèmes de surveillance utilisés à Gaza).

[8] Bank Hapoalim et Bank Leumi : Deux banques israéliennes accusées de financer des colonies illégales en Cisjordanie, avec lesquelles BNP a des partenariats.

[9] Paribas a acheté et vendu des dettes souveraines israéliennes, contribuant ainsi au budget de l’État, y compris son armée.

[10] https://www.whoprofits.org/

[11] https://dontbuyintooccupation.org/wp-content/uploads/2024/11/2024_DBIO-IV_Company-list.pdf

[12] Bloomberg, Refinitiv, ou Morningstar

[13] BlackRock, State Street, Amundi, ou Fidelity

[14] BNP Paribas, HSBC, JPMorgan, ou Deutsche Bank

[15] MSCI Israel ETF, iShares Israel,

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